Trouvés dans la maison de ma mère, ces derniers temps…, de belles épingles à chapeau qui ont dû appartenir à mon arrière-grand-mère et qui datent donc du début du XXe siècle !!!

L’épingle à chapeau, souvent décorative, servait autrefois à maintenir le chapeau, relativement volumineux à la fin du XIXe siècle et dans les années 1900, sur la tête, en le fixant le plus souvent aux cheveux. Dans les pays ocidentaux, l’épingle à chapeau était presque exclusivement un accessoire féminin. Plusieurs épingles pouvaient être nécessaires.
L’épingle à chapeau pouvait être très simple avec juste une tige pouvant mesurer jusqu’à 20 cm de longueur. Cependant, la tête de l’épingle était généralement décorée et servait d’ornementation au chapeau.
La mode des épingles à chapeau s’est étendue de la moitié du XIXe siècle à l’après-Seconde Guerre mondiale, avec un point culminant entre 1880 et 1910. C’est donc à partir des années 1800 que les épingles à chapeaux commenceront à être fabriquées. Elles seront tout d’abord fabriquées artisanalement par de petits ateliers, mais ceux-ci auront de plus en plus de mal à satisfaire à la demande croissante de la population. À partir de 1832, les épingles seront essentiellement fabriquées industriellement et la popularité de l’épingle à cheveux deviendra encore plus grande.
Cependant, même si l’épingle à chapeau n’a jamais été considérée à l’époque comme un bijou, elle le devient pourtant dans certains cas et permet aux femmes qui les portent d’afficher leur statut social !
On trouve notamment des épingles à chapeau crées par René Lalique, maître verrier et bijoutier français, qui s’est rendu célèbre par ses créations étonnantes de bijoux, puis de flacons de parfum, de vases, de chandeliers, etc. Lalique est d’ailleurs reconnu comme un des concepteurs de bijoux les plus importants de l’Art nouveau français. Parmi ses bijoux connus, figure l’ épingle à chapeau Guêpes en or, émail, opale, diamant taille rose.

Source : Blog de MARIEAUNET
Voici une série d’épingles à chapeau que j’ai confectionnées il y a quelques années… Elles peuvent être utilisées comme objet de décoration, sur un chapeau ou un foulard ! Les perles sont montées sur un clou à tête et fermées par un capuchon.
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Petite histoire : j’ai retrouvé un texte qui était paru en 1913 dans Le Figaro qui l’a republié le 10 décembre 2013. Il porte sur les dangers de l’épingle à chapeau et je vous en mets un extrait ci-dessous :
« Il est question, de nouveau, de nous protéger contre elle. Il y a plusieurs années déjà, quand fut instaurée la mode des chapeaux géants que seules semblaient capables de fixer solidement sur la tête des femmes des épingles redoutables par leur longueur et par leur poids, de nombreux maires s’étaient émus des dangers que faisaient courir aux passants ces coiffures hérissées de pointes, qui dans la rue, en chemin de fer, au théâtre, dans les voitures publiques, menaçaient la sécurité des yeux, des nez, des bouches… Et des ordonnances furent rendues qui prescrivaient que la longue épingle à chapeau, l’épingle homicide ne serait tolérée désormais qu’à condition qu’un protège-pointe, vissé à son extrémité, la rendît inoffensive. » (Le Figaro)
Bibliographie : le livre « Coup de chapeau aux épingles » de Christine Entre d’Anjou

« Ornementation raffinée et accessoire fonctionnel, oubliée depuis de longues années cet ouvrage nous conte l’histoire de l’épingle à chapeau. Ainsi,derrière l’aspect légèrement piquant de ce livre, se dessinent l’histoire et l’évolution du destin de la femme dans notre société. Si vous souhaitez tomber sous le charme de cet accessoire peu connu, lisez ce livre, mais attention qui s’y frotte…s’y pique!!! » (quatrième de couverture)
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